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Zone d’entraide

Question de l’élève

Secondaire 4 • 3a

Bonjour, j'aimerais savoir la différence fondamentale entre une union fédérale et une union législative.


Merci!

Histoire
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Explications (2)

  • Explication d'Alloprof

    Explication d'Alloprof

    Cette explication a été donnée par un membre de l'équipe d'Alloprof.

    Options
    Équipe Alloprof • 3a November 2021 modifié

    Salut :D

    Il s'agit de deux types de pouvoirs (le pouvoir est distribué de façon différente sous les deux unions).

    Union législative

    L’union législative est le type d’union favorisé par plusieurs politiciens du Haut-Canada et des Maritimes. Cette union voit à accroître le pouvoir du gouvernement central. La force d’un gouvernement central vise à limiter les conflits linguistiques et culturels au sein de la nation. Macdonald « entrevoyait un Canada doté d’un seul gouvernement, habité par une population aussi homogène que possible et qui partageait des institutions et des traits communs » (Macdonald, Biographie du Canada). Le gouvernement impérial favorise aussi ce type d’union craignant la lourdeur administrative d’une union fédérale. George-Étienne Cartier et Antoine-Aimé Dorion sont de fermes opposants à l’union législative. L'union législative favorise un mode de scrutin basé sur la représentation (Rep by pop). Dorion craint que les Canadiens soient rapidement écrasés à cause de la faiblesse de leur poids démographique. Il déclare que ce serait le moyen d’accomplir le processus d’assimilation des Canadiens.

    Union confédérale

    Le débat sur la représentativité demeure un point central des débats sur l’union des colonies. L’espace politique des groupes linguistiques est un élément de discorde. Il demeure que pour éviter l’annexion, « (…) les Canadiens ont le droit et le devoir de faire du Canada leur première, sinon leur unique patrie. » (Groulx, 20). L’idée confédérale est présente dans la conscience politique canadienne française. La paysannerie des pères canadiens-français de la Confédération ne laisse planer aucun doute qu’ils privilégient ce type d’union. N’ont-ils pas nommé l’union « Confédération canadienne » ? L’union confédérale garantit un pouvoir accru au gouvernement local et elle laisse une place d’importance à l’autonomie des régions. Le gouvernement central est faible. Ce type d’union permet de véhiculer librement les valeurs collectives qui cohabitent sur un même territoire. Le gouvernement central faible n’a pas le pouvoir de s’imposer dans les affaires du gouvernement local. Les opposants croient que ce type d’union aboutit à des points de tension résultant à des confrontations entre les différents gouvernements locaux comme c’est le cas au sud de la frontière coloniale (Groulx, p.14 et Cartier, p.95). Ce type d’union est rapidement écarté car certains politiciens craignent en plus que les minorités linguistiques et religieuses risquent d’être lésées dans ce type d’union. L’attirance à la gouvernance de type d’union demeure néanmoins une assurance de l’autonomie au gouvernement local qui devient une condition à l’adhésion des Canadiens-français à l’union.

    Union fédérale

    L’union fédérale se représente alors comme un juste milieu entre les deux premiers types d’union. L’union fédérale partage le pouvoir politique et juridique entre les gouvernements locaux et le gouvernement central. Cartier véhicule l’idée que l’union fédérale est un partenariat entre les peuples. L’union fédérale est un moyen de réduire l’écart entre les dualités religieuses et linguistiques. Cartier rappelle le contexte nouveau de la formation des nations sur l’échiquier mondial en disant que « les nations sont formées maintenant par agglomérations de divers peuples rassemblées par intérêts et les sympathies. Telle est notre proposition dans le moment actuel » (Cartier, 98). Le gouvernement local devient alors le véhicule qui favorise la représentation d’une majorité dans son gouvernement local et lui assure d’autant plus sa place linguistique dans le développement de la nation canadienne. L’union fédérale crée alors une triangulation qui réduit les divergences entre les gouvernements. Cartier rappelle d’ailleurs que ce type d’union « (…) ne cherche jamais à priver la minorité de ses droits » (Cartier, 99).

    John Alexander Macdonald craint qu’une union fédérale favorise un gouvernement central faible. (Macdonald, biographie du Canada). Pour pallier à cette inquiétude, Macdonald crée un pouvoir central réel dans la constitution en s’accaparant, entre autres, des compétences de la défense nationale, des finances, du commerce, de l’imposition, de la monnaie et des banques. Cette force centralisatrice devient la consolation de Macdonald pour ce type d’union car « on les avait voulus faibles (gouvernement locaux), soutenait-il, et ils devaient cesser un jour d’exister» (Macdonald, biographie du Canada). Cette attitude soulève l’incertitude de la force des gouvernements locaux. Cette faiblesse est selon Antoine-Aimé Dorion offrent au gouvernement central les forces nécessaires à l’assimilation et à la réduction du pouvoir du pouvoir local. L’autonomie juridique se trouve aussi menacée. Antoine-Aimé Dorion et Lionel Groulx soulève les craintes de l’empiétement  du gouvernement central dans les affaires traditionnelles des Canadiens, son code civil et le processus de nomination des juges.

    Ces extraits sont tirés de l'article Pouvoir et pouvoirs du HEC.

    Consulte la suite ici.

    Bonne lecture :D En espérant avoir répondu à ta question! :)

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    Postsecondaire • 3a

    Une union fédérale, c'est lorsqu'il y a deux paliers de gouvernements. Un pour chaque province et un gouvernement central qui dirige le tout, comme au Canada, par exemple. Chaque province est dotée de son gouvernement et il y a un gouvernement fédéral qui administre l'ensemble du territoire, en respectant les champs de compétence des provinces. Un gouvernement législatif, c'est respectif à un État et un seul gouvernement gère l'ensemble du territoire.

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